Réalisateur : Chen Kaige
Scénariste : Zhang Ziliang
Photo : Zhang Yimou
Musique : Zhao Jiping
Interprètes : Xue Bai, Wang Xueqi, Tan Tuo, Liu Quiang
Production : Guangxi Film Studio
Année : 1984
Diffusion : 2003, 1999
35 mm, Couleur, 90 mn
v.o. mandarin s.t.f.
Un jour de 1939, arrive dans une village du Shanxi un soldat à la recherche de chants traditionnels populaires. C’est feête : on célèbre le mariage d’une enfant avec un homme qu’elle découvre au cours de la cérémonie.
Guking est hébergé dans une famille très pauvre de paysans. C’est Cui Qiao, fillette de 12 ans qui s’occupe de la maison. Elle sait qu’on va bientôt la marier elle aussi. On se parle peu, on travaille beaucoup. Cui Qiao et son jeune frère s’attachent au soldat. Quand il doit quitter la région, elle lui fait promettre de revenir et de l’emmener avant son mariage...
Hormis la dernière scène, Chen Kaige alors âgé de 33 ans, ne délivre aucun message politique. Tout en dressant un tableau de la vie paysanne, il dénonce le mariage forcé des fillettes (le 1er titre du film était Les Plaines du silence). L’un des aspects novateurs du film est la place accordée à la couleur. C’est un film réaliste où l’on découvre l’homme dominé par la nature, l’individu écrasé par la société, ses traditions, ses conventions : les gestes parlent d’eux-mêmes, l’expression est sobre, la photo magnifique.
Ce “film phare” comme on a pu l’écrire est le premier réalisé par un cinéaste de la “cinquième génération”. Il fut très controversé en Chine même. Il a permis au cinéma chinois de pénétrer les frontières du marché international.