Réalisateur : Tony Bui
Scénariste : Tony Bui
Photo : Lisa Rinzler
Montage : Keith Reamer
Son : Curtis Choy, Brian Miksis
Musique : Richard Horowitz
Interprètes : Don Duong, Nguyen Ngoc Hiep, Tran Manh Cuong, Harvey Keitel, Zoë Bui, Nguyen Huu Duoc
Production : Open City Films, The Goatsingers
Distributeur :
Mars Film
66 rue de Miromesnil
75008 Paris
Tél : 01.56.43.67.20
Fax : 01.45.61.45.04
Mail : [email protected]
Année : 1999
Diffusion : 2002
35 mm, Couleur, 104 mn
v.o. vietnamien, anglais s.t.f.
Grand prix, Prix du public, Prix de la meilleure photo - Festival de Sundance 99
Un vent de changement souffle sur le Vietnam : à une culture ancestrale s'oppose une modernité balbutiante venue de l'Occident. Dans Saïgon, les chemins de cinq personnages vont se croiser.
Le jeune Kien An est engagé par Maître Dao, ancien poète atteint par la lèpre, pour cueillir des lotus blancs et aller les vendre en ville. Hai, conducteur de cyclo, s'éprend de Lan, une jeune prostituée qui travaille dans les nouveaux hôtels huppés de la ville. Pour passer une nuit avec elle, il s'engage dans une course de pousse-pousse. Woody, gamin des rues, tente de vendre des babioles à la sauvette pour survivre. A l'Apocalypse Now bar, il rencontre le G.I. James Hager venu à Saïgon à la recherche de la fille connue puis abandonnée pendant la guerre.
Trois saisons brosse le portrait du nouveau visage du Vietnam par un jeune réalisateur de 26 ans qui a quitté son pays à l'âge de deux ans. En faisant se croiser des destins aussi différents, Tony Bui dépeint avec beaucoup d'émotion les derniers moments d'une culture inexorablement condamnée à évoluer.
"Faire un film en vietnamien avec des acteurs vietnamiens était pour moi d'une importance capitale, tout comme le fait de raconter une histoire contemporaine. Tout au long de mon enfance, la seule image que j'ai vue des Vietnamiens au cinéma était celle des films de guerre : des gens sans visage, sans identité courant dans la jungle avec une arme au poing... J'ai voulu montrer leur humanité de façon inédite, souligner l'universalité de l'esprit humain." Tony Bui