Pourquoi Bodhi-Dharma est-il parti vers l'Orient?
(DHAMAGA TONGJOGURO KAN KKADALGUN?)
de Bae Yong-kyun
Corée
Croyances et superstitions
Réalisateur : Bae Yong-kyun
Scénariste : Bae Yong-kyun
Photo : Bae Yong-kyun
Montage :
Son :
Musique : Chin Kyu-young
Interprètes : Yi Pan-yong, Sine Wong-sup, Hwang Hae-jine
Production : Bae Yong-kyun Production
Contact :
MK 2
Année : 1989
Diffusion : 2000
35 mm, Couleur, 135 mn, v.o. coréen stf
Léopard d'Or Festival de Locarno 1989
Dans un vieux temple de montagne niché au milieu de forêts luxu riantes, vivent un vieux moine bouddhiste Hyegok et un jeune orphelin, Haejin. Un jour, ils reçoivent la visite d'un jeune moine, Kibong, tourmenté d'avoirlaissé sa mère malade à sa sœur. Ces trois êtres vivent dans une nature dominatrice où sont très présents les éléments comme l'eau, le feu, la terre, le vent et la lumière. Haejin joue souvent dehors. Un jour, sans le vouloir, il tue un oiseau brisant ainsi un couple. L'oiseau qui demeure seul suit sans arrêt le jeune moine, qui petit à petit comprend la vie et ses souffrances: la mort, le caractère éphémère de la vie, les passions ...
Avant de mourir, le vieux moine confie à Kibong , le soin de s'occuper de son corps après sa mort. La crémation a lieu pendant la nuit. En s'élevant vers le ciel, les flammes anéantissent le mur qui sépare la naissance et la mort, le bien et le mal le bonheur et le malheur. « L'existence est vide : il n'est ni naissance, ni disparition ».
Tout en se plongeant dans sa propre culture, Bae Yong-kyun crée une parabole universellement valable. Ces trois hommes peuvent représenter les trois âges de la vie et l'on pourrait se poser cette question : « Pourquoi nous faut-il toute une vie pour résoudre le problème de la vie dans le monde? ». Le réalisateur pendant huit ans, a presque tout assumé dans son film.
« Le premier film qui rende toute critique superflue ». (Radio ORS)