Réalisateur : Shaji N. Karun
Scénariste : Shaji N. Karun, S. Jayachandran Nair, Reglunath Paleri
Photo : Hari Nair
Musique : K. Raghavan, I.T. Kottukapally
Interprètes : Aswani, Sarath, Praseetha
Production : FilmFolk
Distributeur : Films du Paradoxe
Année : 1994
35 mm, couleur, 134 mn, v.o.s.t.f.
Compétition Officielle Festival Cannes 1994
A la suite d’un accident Ramayar, qui tient dans un village du Kerala une maison de thé, meurt à l’hôpital. Sa femme, Annapourna, reste seule avec son fils Kenan et la cadette Meenu. Elle tente de continuer la petite entreprise familiale mais les difficultés s’accumulent et le propriétaire leur demande de quitter la maison. La mère et ses enfants trouvent refuge chez le frère du mari défunt, mais en ressentent une profonde humiliation. Le seul réconfort, la famille le trouve auprès de Subedar, un vieux chef de gare.
Face aux difficultés, en l’absence d’une solidarité collective, nous assistons à la descente inexorable d’une famille du Kerala, dans une alternance du noir et blanc et de la couleur, de la tristesse et du bonheur.
C’est un film sur la douleur ; il nous ouvre les yeux. N’est-ce pas là un des rôles du cinéma ? On salue la sobriété d’un film qui, comme le néo-réalisme italien de naguère, prête attention à la condition humaine au détriment des Dieux invisibles qui encombrent les cinémas indiens.