Balzac et la petite tailleuse chinoise
(Xiao cai feng)
de Dai Sijie
Chine, France
Révoltes et révolutions
Campagnes d’Asie
Réalisateur : Dai Sijie
Scénaristes : Dai Sijie, Nadine Perront d’après Balzac et la petite tailleuse chinoise (Ed. Gallimard)
Photo : Jean-Marie Dreujou
Montage : Julia Gregory, Luc Barnier
Son : Wu Lala, Nicolas Naegelen, Daniel Sobrino
Musique : Wang Pujian
Décors : Luo Hailiang
Costumes : Tong Huamiao
Interprètes : Zhou Xun, Chen Kun, Liu Ye, Wang Shuangbao, Cong Zhijun, Wang Hongwei, Xiao Xiong
Production : Les productions Internationales Le film, TF1 International, France 3 Cinéma, Studio Canal Les films de la Suane
Distributeur :
Bac Films
88 rue de la Folie Mericourt
75011 Paris
Tél : 01.53.53.52.52
Fax : 01.53.53.06.73
Mail : [email protected]
www.bacfilms.com
Année : 2002
Diffusion : 2017, 2003
35 mm, Couleur, 116 mn
v.o. mandarin s.t.f.
En Chine, au début des années 70, les intellectuels sont envoyés aux champs afin d’être mis au contact de la dure réalité. C’est la Révolution culturelle. Luo et Ma, fils d’intellectuels, “des ennemis du peuple”, sont envoyés en réducation dans la Montagne du Phénix du Ciel, une région perdue aux confins du Tibet. Ils vivent là au contact de villageois illettrés, frustes.
D’emblée la débrouillardise et une certaine impertinence leur permettent de supporter les conditions très pénibles de leur vie quotidienne : travail harassant dans les rizières, corvées avilissantes et cela avec des chances infimes de pouvoir espérer retrouver une vie normale. Un jour arrivent au village le vieux tailleur, sa machine à coudre et sa très belle petite fille. Afin de la séduire, ils vont se faire conteurs, puisant d’abord leur inspiration dans les mélodrames chinois, puis dans les films nord coréens que le chef les envoie voir à la ville voisine afin qu’ils puissent les raconter à tout le village réuni à la veillée.
Un jour, la petite tailleuse leur apprend que le Binoclard, fils d’un écrivain et d’une poétesse connus, cache sous son lit une valise remplie de romans étrangers. Ils dérobent ce trésor et découvrent les plus grands écrivains occidentaux dont Balzac, une littérature bien entendue subversive et bien évidemment interdite. Se noue alors entre les trois héros une complicité à la fois amoureuse et amicale.
Si Dai Sijie avait dû se résoudre à tourner Chine, ma douleur en France, Tang le onzième au Vietnam, c’est en Chine, après des mois de démarche qu’il filme l’adaptation du best seller qu’il a écrit quelques années auparavant. Si ce film est un témoignage sur la vie culturelle chinoise, une très belle histoire d’amour et d’amitié, c’est surtout un superbe hommage à la littérature et à la puissance magique et évocatrice des mots.