Réalisateur : Elia Suleiman
Scénariste : Elia Suleiman
Photo : Marc-André Batigne
Décors : Samir Srouji, Hans Ter Elst
Montage : Anna Ruiz
Interprètes : Elia Suleiman, Ula Tabari, Nazira Suleiman, Fuad Suleiman
Production : CNC, ITVS, MEDIA
Année : 1996
Diffusion : 1997
35 mm, Couleur, 88 mn
C’est un voyage à la recherche de l’identité palestinienne, une tentative de réunir le plus de vérités possibles, au travers d’un récit éclaté, construit sur une série de tableaux, d’anecdotes, à travers les pérégrinations sans but apparents d’Elia Souleiman, narrateur du film. Nous faisons connaissance avec sa grande famille, ses amis, père, mère, Djamel le propriétaire du magasin de cadeaux (la Terre Sainte), Abu Issa, le pêcheur, Abu Mahir, le propriétaire du « Multtak al Kafzi Cafe », l’excentrique oncle Georges et les voisins. Tous les personnages vivent en marge de la société…
Elia Souleiman choisit une approche décalée, voir surréaliste, où l’humour est parfois présent par la moquerie, l’autodérision. Parlant à la première personne, le réalisateur laisse voir une déchirure entre sa terre natale et lui-même. Il commence à enquêter sur son appartenance, son rôle en tant que citoyen « étranger ». Il se ment, parfois en tant que personnage, parfois en tant qu’observateur, un médiateur, un narrateur, mais un narrateur qui se retrouve en fin de compte sans histoire, traversant villes et territoires à la recherche d’espaces qui comporteraient des traces d’intimité humaine, d’identité.