Réalisateur : Pierre Schoendoerffer
Scénariste : Pierre Schoendoerffer (d'après son propre roman)
Photo : Raoul Coutard
Montage : Armand Psenny
Son : Te Hak Kheng, Jean Nény
Musique : Pierre Jansen, Gregorio Garcia Segura
Interprètes : Jacques Perrin, Bruno Cremer, Pierre Fabre, Manuel Zarzo
Production : Georges de Beauregard, Benito Perojo
Distributeur :
Année : 1965
Diffusion : 1997
35 mm, N & B, 100 mn, v.f. avec du vietnamien stf
Le 3 mai 1954, alors que la bataille de Dien Bien Phu touche à sa fin, la 317e section locale supplétive, en cantonnement au nord Laos reçoit son ordre de repli. Composée de 41 supplétifs laotiens et de 4 européens, elle doit gagner le sud pour se frayer un chemin jusqu’au camp retranché de Dien Bien Phu. Huit jours plus tard, la 317e section aura cessé d’exister. Seuls quelques survivants épuisés tenteront de regagner le nord. Nous assistons au cheminement opiniâtre de la colonne sous le ciel gris de la mousson, à la lutte mortelle des supplétifs et des européens contre les fièvres, la pluie, les moustiques, les sangsues, aux embuscades dans la jungle où l’on voit rarement l’adversaire, à l’angoisse et à l’usure des hommes. Deux hommes ressortent plus particulièrement de ce combat d’arrière-garde, de cette course dont l’enjeu est la liberté, la captivité ou la mort : l’adjudant Willsdorf, vieux combattant d’Indochine et le sous-lieutenant Torrens à peine sorti de Saint-Cyr, qui vient tout juste de prendre le commandement de la section. D’impersonnels et hiérarchiques, les rapports se modifient au fil des jours.
Correspondant de guerre pendant le conflit d’Indochine, Pierre Schoendoerffer a cherché à éviter la propagande et l’exaltation, le champ de la victoire cocardier où le prêchi-prêcha qui s’impose souvent au préjudice de la vérité. Il a brossé un tableau honnête et exact de l’homme en guerre, sans lui faire de cadeaux, peint en gris pas en noir ou blanc, avec des réactions discutables, des gestes parfois condamnables. Le tout à la manière des meilleurs films américains du genre.
« La guerre n’est pas un spectacle ni une aventure. On n’a pas le droit de tricher. Trop de personnes ont été marquées et le sont naturellement pour que l’on joue avec cette notion ou qu’on l’affadisse ». P. Schoendoerffer.