Réalisateur : Khojakuli Narliev
Scénariste : K. Narliev, Khojadurdy Narliev
Musique : R. Redzhepov
Interprètes : M.G. Aimedova, Aynabat Amanliyeva, Baba Annanov, Nazar Bekmiyev
Production : Turkmenfilm
Distributeur :
Année : 1972
Diffusion : 1996
35 mm, Couleur, 81 mn,
v.o. turkmène et russe s.t.f.
Perdue dans ses rêves, Ogoulkéjik imagine parfois qu’un avion aux ailes blanches vient atterrir sur le sable : Mourad, son amour, en descend et la prend dans ses bras ; tous deux s’envolent pour admirer le ciel, les dunes infinies du désert et les troupeaux de moutons dans les pâturages. Mais il y a bien longtemps que la guerre est finie et Mourad n’est pas revenu. Ogoulkéjik l’attend toujours pourtant, tout en prenant soin du vieil Ama-aga, le père de Mourad. Elle habite avec lui loin des autres. Mais voilà qu’une yourte se construit à côté de la sienne. Un couple s’y installe. La femme attend un enfant.
Narliev a écrit le scénario de La Bru, son premier film, en s’inspirant d’un fait divers dont il fut le témoin. Il a réussi à capter la densité des regards, des attitudes et des mimiques. Toutes choses auxquelles les Turkmènes, plutôt taciturnes, recourent de préférence aux mots eux-mêmes. Pour cela, Narliev privilégie les plans fixes, les plans séquences : le spectateur a le temps de pénétrer l’image, de percevoir le temps arrêté ; les événements s’enchaînent sans hâte, avec sobriété. Les refrains rythmiques sont liés aux lignes thématiques, les moyens poétiques servent l’idée, dans un assemblage harmonieux qui fait de ce film une réussite exemplaire.